Le lapin de Garenne
La population de Lapins lozériens est en régression dans plus de 40 % des communes et y a disparu dans 30 %. Le Lapin a commencé à disparaître dans les Cévennes en 1960, puis sa disparition s’est étendue vers le nord-ouest surtout dans les années 80. Cette population déjà naturellement fragmentée et fragile, a du être fortement affectée par le virus de la myxomatose dès 1955 et après plusieurs sursauts durant les années 60 et 70, des secteurs se sont littéralement vidés.
Gestion
Des efforts de repeuplements cynégétiques avec des animaux vaccinés contribuent à recréer ou renforcer des petites populations. 25 % des sociétés de chasse lâchent des Lapins, en majorité se sont des lâchers de repeuplements (été et printemps) avec en moyenne 30 Lapins lâchés. Ils sont essentiellement de souche naturelle française. Dans les années 80 et début 90, ils étaient originaires de Camargue, ensuite ils vinrent de la région parisienne et aujourd’hui la FDC se procure des individus dans des élevages reconnus pour la qualité génétique des souches élevées.
Il est possible d’établir une convention pour la réintroduction du lapin de garenne entre la fédération et un territoire de chasse.
Prélèvements
On estime les prélèvements avec le retour des Carnets de Prélèvements Universels (CPU). Pour la saison 2011/2012, près de 1000 lapins ont été prélevés à la chasse en Lozère. Les prélèvements sont en forte baisse depuis près de 40 ans.
Le lièvre d’Europe
Le lièvre d’Europe est présent partout en Lozère jusqu’à 1550 m d’altitude au-dessus du col de Finiels sur le Mont-Lozère. Le Lièvre est abondant dans 50 % des communes et peu abondant dans 50 % des autres. De 1989 à 1994, la population de Lièvre était majoritairement stable avec toutefois un fort pourcentage de territoires où la population régressait. De 2000 à 2005, l’évolution de la population est essentiellement stable. Le Lièvre a vraisemblablement souffert de la fermeture des milieux au cours du 20e siècle suite à la déprise agricole et à la reforestation spontanée ou volontaire dans certaines régions.
Gestion
Des efforts de gestion sont bien perçus et sont très efficaces pour le Lièvre. Il existe un Groupement d’Intérêt Cynégétique (GIC) en Nord Lozère et un Plan de Gestion Cynégétique Approuvé (PGCA) également au Nord Lozère. Ces outils permettent une meilleure gestion des prélèvements et donc une meilleure gestion de la population de lièvre. On constate depuis 10 ans sur les territoires gérés une augmentation de la population de Lièvres. Le réseau AGRIFAUNE, nous permet également de suivre la population de lèvre sur le Causse Sauveterre.
Des comptages de nuit (Indice Kilométrique d’abondance) ainsi que l’étude des prélèvements nous permettent d’évaluer l’abondance et la structure des populations de lièvres gérés.
Prélèvements
Pour la saison 2011/2012, plus de 6000 lièvres ont été prélevés à la chasse en Lozère. Les prélèvements sont stables depuis 5 ans.
Le faisan commun
Le faisan est avant tout un gibier de tir, toutefois il subsiste sur quelques territoires la volonté de réintroduire le faisan durablement.
Gestion
Depuis plus de 20 ans, il existe un GIC faisan dans les Cévennes, la volonté est bien plus présente que la réussite. La fédération tente de réintroduire depuis 5 ans avec l’aide des 5 volières anglaises réparties dans le département.
Des comptages de mâles chanteurs au printemps nous permettent d’évaluer l’abondance des populations de Faisans communs.
Prélèvements
Pour la saison 2011/2012, plus de 9000 faisons ont été prélevés à la chasse en Lozère. Les prélèvements sont stables. Cette stabilité peut s’expliquer par les lâchers réguliers chaque année pour la chasse.
Les perdrix rouges et grises
La perdrix rouge est présente sur tout le département dans des niveaux d’abondance faible. La population de Perdrix grise est localisée dans le Nord du département. Elle est surtout constituée par des lâchers cynégétiques. Une population naturelle subsiste sur le mont Lozère en zone centrale du Parc National des Cévennes. Cette population est une sous-espèce adaptée aux conditions du milieu. Les populations se maintiennent mais à des niveaux numériquement faibles.
Gestion
La Lozère compte quatre GIC pour la Perdrix rouge (Haut Gévaudan, Perdrix de la Plaine, le GIC de l’Ance et celui de la Margeride).
Chaque année, nous réalisons des enquêtes ainsi que des comptages pour déterminer l’état des populations de perdrix rouges et grises.
Prélèvements
Pour la saison 2011/2012, près de 1500 perdrix ont été prélevées à la chasse en Lozère. Les prélèvements sont en baisse depuis plusieurs années.