Le chevreuil
Le chevreuil est présent dans toute la Lozère jusqu’à 1550 m d’altitude sur les crêtes du Mont Lozère. Peu connus il y a encore 30 ans, c’est probablement à partir d’une population relictuelle dans les secteurs forestiers de Margeride et aussi à partir de lâchers, que la population de chevreuils lozériens a pu être constituée.
Avec la déprise agricole et la politique de reboisement, l’espèce a trouvé un contexte particulièrement favorable à son expansion.
Gestion
La gestion se fait essentiellement par l’intermédiaire des Plans de Chasse. Cet outil obligatoire pour l’espèce permet d’établir un cota par territoire, révisé chaque année.
Prélèvements
Près de 3000 chevreuils sont prélevés chaque année en Lozère.
Le cerf élaphe
Le Cerf est présent dans tous les grands massifs forestiers de la Lozère. Considéré comme disparu des départements du massif Central au cours du dix-neuvième siècle, il est réintroduit après la seconde guerre mondiale.
Des lâchers d’animaux originaires de la forêt de Chambord et de l’Europe Centrale ont permis de reconstituer des populations sur quelques grands massifs forestiers adéquats. A partir de 1960, plusieurs réintroductions à but cynégétique ont lieu.
Gestion
Il existe quatre mesures de gestion en Lozère. Le Plan de Gestion Cynégétique Approuvé (PGCA) est concerné par 5 populations (le Haut-Allier, Charpal, la Margeride, la Truyère et la blatte). La réintroduction du Cerf élaphe en Nord Lozère est à l’origine du GIC des Grands Bois de la Truyère. Les comptages aux phares, le printemps ainsi que les comptages au brame à l’automne nous permettent une meilleure gestion sur l’ensemble du territoire lozérien. Les Comptages interdépartementaux réalisés en collaboration avec les Fédérations voisines permettent de gérer efficacement les populations dans leur ensemble. Et le suivi du Plan de chasse qualitatif précise la gestion localement importante.
Prélèvements
D’après les résultats de la Fédération et du parc national des Cévennes, les populations de Cerfs continuent à se développer géographiquement, cependant le nombre d’animaux évolue plutôt lentement et a tendance à stagner dans certaines zones.
Le sanglier
En Lozère, l’espèce est commune et en évolution constante.
Les raisons expliquant cette croissance sont nombreuses et complexes : l’abondance de nourriture à l’automne, des zones refuges nombreuses, une succession d’hivers assez doux. La combinaison de ces facteurs explique la réaction soudaine du sanglier à un environnement devenu favorable. Sur les secteurs d’altitudes (Margeride, Aubrac), l’espèce est plus rare et sporadique.
Gestion
En Lozère les prélèvements ne sont pas soumis à un plan de chasse ou de gestion. Toutefois nous analysons chaque année, pour une Unité de Gestion donnée, la structure de population, par l’intermédiaire de l’analyse des cristallins de sangliers.
Il existe des carnets de battue pour les chasses aux grands gibiers nous permettant le suivi des tableaux de chasse par commune. Ces carnets sont un très bon outil pour la gestion locale des sangliers.
Le suivi de l’indemnisation des dommages causés aux cultures nous permettent également de réagir sur la pression de chasse à exercer.
Prélèvements
Pour la saison 2012 – 2013, le prélèvement de sangliers est de plus de 6500.
Le mouflon
Trois populations bien distinctes sont identifiées sur le département :
La première qui se situe sur la commune de Sainte-Enimie est en fait composée de 2 noyaux, un sur le Causse de Sauveterre et la rive droite du Tarn, le second sur le Causse Méjean et la rive gauche du Tarn. C’est de loin la population la plus importante en nombre d’individus.
La seconde se rencontre un peu plus en aval dans les Gorges du Tarn, uniquement sur la rive droite et est interdépartementale avec l’Aveyron. Après avoir fortement régressée à la fin des années 80 il semblerait que la tendance d’évolution soit à la stabilité.
Enfin, la troisième population gravite autour du col de Jalcreste dans les Cévennes au sein du massif de Fontmort. La tendance d’évolution de cette population reste désespérément stable pour se maintenir à un seuil très faible entre 20 et 40 individus.
Gestion
La gestion de cette espèce se fait grâce aux comptages au printemps ainsi qu’au suivi du plan de chasse qualitatif.
Prélèvements
En Lozère, le mouflon est chassé depuis 1985, aujourd’hui plus de 100 mouflons sont prélevés chaque année.